Vous venez de recevoir le Trophée de la Philanthropie, qui récompense les activités menées depuis une dizaine d’années par la Fondation Financière de l’Echiquier. Que signifie ce prix pour vous ?
Didier Le Menestrel : La philanthropie fait partie de la finance et de nos gènes. La bonne santé de La Financière de l’Echiquier laisse de la place à un projet philanthropique. La création de la fondation nous a permis de structurer notre démarche spontanée, à l’origine un peu anarchique. Nous sommes toujours heureux de pouvoir donner, et ce trophée est une belle reconnaissance. Bénédicte a une liberté d’action totale pour développer ce projet ; la fondation a une existence quasi autonome.
Bénédicte Gueugnier : Au moment de la création de la fondation, en 2004, j’ai effectivement eu la chance d’avoir carte blanche ! Ce prix couronne l’engagement des dirigeants de l’entreprise, mais aussi celui des collaborateurs. Il donne également une certaine visibilité dans le monde de la finance. Le modèle économique de La Financière de l’Echiquier est pérenne, ce qui a permis de stabiliser un projet extra-professionnel et d’embarquer les collaborateurs de La Financière de l’Echiquier dans le monde associatif, un autre monde pour eux.
Avez-vous associé les collaborateurs dès la création de la fondation ?
Didier Le Menestrel : Nous nous sommes, dans un premier temps, familiarisé avec ce monde associatif. Nous avons ensuite très vite associé les salariés en les incitant à proposer des projets à la fondation. Puis, le lancement de la première Maison des jeunes talents, notre projet «maison» qui accueille des élèves issus de milieux modestes en classes préparatoires aux grandes écoles à Paris, nous a permis d’intéresser nos collaborateurs grâce à un système de...