Dès janvier prochain, les particuliers pourront souscrire à un fonds solidaire dans le cadre de leur contrat d’assurance-vie multisupport. Cette nouvelle possibilité devrait dynamiser la collecte dans les fonds solidaires : 2,4 milliards d’euros de flux supplémentaires annuels sont ainsi attendus dans un secteur en pleine mutation.
A travers la loi Pacte, le gouvernement souhaite orienter l’épargne des particuliers vers les investissements verts et solidaires. En effet, le texte prévoit que, à compter de 2020, les contrats d’assurance-vie multisupports devront proposer soit un fonds labellisé ISR, soit un fonds labellisé Greenfin (ancien label TEEC dédié au financement de la transition énergétique), soit un fonds solidaire. Et à partir de 2022, les compagnies d’assurances devront mettre à la disposition des particuliers ces trois catégories de fonds. Une disposition qui devrait dynamiser la collecte des fonds ISR, mais aussi solidaires, qui occupent actuellement une place plus que marginale dans les unités de compte (UC). «Nous faisons le pari que les flux dans les fonds solidaires devraient être multipliés par trois à un horizon de trois à cinq ans», avance Denis Dementhon, directeur général de France Active, un des pionniers de la finance solidaire. Un point de vue partagé par les gérants spécialisés qui s’appuient sur les chiffres de l’épargne salariale, où il existe cette même obligation de proposer un fonds solidaire, pour estimer les flux supplémentaires attendus.

«En dix ans, les fonds solidaires ont atteint 6 % des encours en épargne salariale, soit 9 milliards d’euros sur 125 milliards d’euros, les flux annuels collectés par ce biais ressortant à 700 millions, précise François Lett, directeur de la recherche éthique et solidaire chez Ecofi Investissements.Si nous transposons ceci à...