Les épargnants avertis et les personnes morales plébiscitent cette enveloppe souple, peu onéreuse et qui permet de multiples stratégies patrimoniales. Elle profite d’un regain d’intérêt, et ce malgré la concurrence de l’assurance-vie et des fonds en euros boostés.
« Souvent, le compte-titres ordinaire (CTO) est sous-utilisé dans les propositions patrimoniales alors qu’il est très adapté à certaines catégories d’investisseurs », estime Stéphanie Maugey, gérante privée à La Financière d’Uzès. Pourtant, depuis l’entrée en vigueur de la flat tax, le 1er janvier 2018, le compte-titres a retrouvé de la compétitivité par rapport aux enveloppes fiscales que sont le plan d’épargne en actions (PEA) et l’assurance-vie. Les gains, auparavant intégrés aux revenus taxés au barème progressif de l’impôt, sont désormais soumis à la flat tax de 30 %, contre une imposition aux seuls prélèvements sociaux (17,2 %) dans le cadre du PEA et de l’assurance-vie, cette dernière profitant néanmoins d’avantages spécifiques en matière de transmission.
Ces derniers mois, une partie des épargnants semble même le plébisciter. Lors de son dernier observatoire du conseil indépendant, la plateforme Nortia soulignait le volume d’activité inédit sur la partie bancaire de ses flux : elle attend une collecte de 800 millions d’euros pour 2024, identique à celle prévue sur l’assurance-vie. Même constat chez Apicil, qui intègre notamment les activités de Gresham Banque Privée, d’Intencial Patrimoine et qui s’est porté acquéreur, en janvier dernier, de la plateforme Alpheys. « Nous assistons à une bonne collecte d’épargne en général et à une très forte dynamique sur le compte-titres en particulier, ce qui peut paraître paradoxal dans un contexte marqué par le retour du fonds en...