De nombreux fonds de private equity proposés à la clientèle privée reposent sur des stratégies de LBO, dont Astorg est l’un des grands acteurs européens avec quelques 23 milliards d’euros d’encours[i] ? En quoi cela consiste-t-il ?
Le LBO, c’est-à-dire le « leverage buy-out », est le segment le plus représenté du private equity. Également appelé capital-transmission, il s’agit de la troisième étape du cycle du capital-investissement, après le capital-risque puis le capital-développement, et avant le capital-retournement. Une stratégie de LBO consiste, en s’appuyant sur un effet de levier, à accompagner des sociétés, non cotées, matures et rentables à une nouvelle étape clé de leur croissance où se pose très souvent la question de la transmission par les fondateurs. Plus précisément, un fonds de LBO va prendre une participation majoritaire au capital en finançant cette acquisition en partie par des fonds propres et en partie par de la dette. Cette dernière est ensuite remboursée grâce aux cash flows dégagés par l’entreprise et par la création de valeur, pierre angulaire sur laquelle repose le LBO. Cette stratégie avec effet de levier peut être comparée à celle de l’achat à crédit par un épargnant d’un bien immobilier locatif. L’enjeu pour l’équipe d’investissement est de définir le bon dosage entre l’apport de fonds propres et le financement par la dette afin que le remboursement de celle-ci ne vienne pas entraver les nouvelles étapes de développement de l’entreprise. Le profil des sociétés accompagnées est également crucial pour maximiser la rentabilité des capitaux propres investis.