La mise en conformité des fonds au nouveau référentiel du label ISR doit être menée d'ici le 1er janvier 2025. Quels sont les changements les plus lourds à gérer pour les sociétés de gestion ?
La date butoir approche à grands pas et c’est un travail important pour certains gérants d’actifs qui ont des gammes entières à faire transiter, avec un impact sur la stratégie globale de la société. Le principal sujet concerne les politiques d’exclusion, d’autant que les sociétés de gestion doivent aussi intégrer les guidelines de l’Esma sur la dénomination des fonds. Ces dernières impliquent aussi des exclusions pour les fonds dont le nom comporte certains mots. C’est donc une matrice à plusieurs dimensions que les gérants doivent appliquer pour définir le bon filtre. Par ailleurs, les politiques d’exclusion qui sont mises en œuvre à l’heure actuelle le sont généralement au niveau de l’entité et non des fonds. Aujourd’hui ils ne vont plus avoir le choix que d’opter pour des seuils différenciés étant donné le relèvement des exigences du label.
Or, faire évoluer une telle politique n'est pas chose aisée. Dans un premier temps, il a fallu appréhender les textes, étudier l’impact du changement sur les portefeuilles et ensuite il faut sortir les sociétés exclues et communiquer ces informations aux porteurs. Cela nécessite du temps ! Le label a laissé un an de délai mais c’est un laps de temps finalement assez court.
Autre sujet problématique : l'obligation d’analyser les plans de transition d’au moins 15 % du portefeuille. C’est une bonne initiative mais la méthodologie est laissée à l’appréciation de la société de gestion. Or, il existe beaucoup de framework de place (SBTI,...