Officiellement lancé depuis le 1er octobre 2019, le PER suscite beaucoup d’intérêt. Jusqu’au confinement, ce nouveau produit d’épargne dédié à la retraite semblait d’ailleurs faire un carton auprès des épargnants. Mais la crise incite à davantage de précaution. La production devrait souffrir.
Il y a un peu plus d’un an était votée la loi Pacte. A cette occasion, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, annonçait vouloir développer l’épargne retraite avec un objectif de «100 milliards d’euros d’encours supplémentaires à l’horizon 2022». Un chiffre ambitieux au regard des 237 milliards d’euros que pesait l’épargne retraite à la fin de 2018 selon la Dares. Mais pas impossible, car l’accueil réservé au nouveau plan d’épargne retraite (PER) a été excellent.
Un début de commercialisation très prometteur
Fin 2019, la Fédération française de l’assurance (FFA) communiquait le chiffre de 84 000 PER souscrits en trois mois. «Les premières données sur le PER sont en trompe-l’œil, car l’offre n’était pas au rendez-vous : au premier octobre, seuls trois PER individuels étaient disponibles sur le marché», souligne Pierre-Emmanuel Sassonia, directeur associé chez Eres. Mais, pour ces précurseurs, le succès est bel et bien là. Chez Eres, on évoque même un «raz-de-marée». «En trois mois, nous avons enregistré 5 000 souscriptions alors que sur notre offre Perp, nous avons cumulé 10 000 souscriptions en plus de cinq ans !», s’enthousiasme Pierre-Emmanuel Sassonia. Même constat chez Aviva, qui a commencé la commercialisation de son enveloppe mi-novembre 2019, la fin d’année étant une période propice pour ce placement offrant une déductibilité fiscale des versements. En outre, l’année dernière, les versements sur les Perp et les Madelin étaient pénalisés par d...