Comment les familles accompagnées par les structures membres de l’Association française des family offices (AFFO) ont-elles vécu cette année 2024 ?
La première partie de l’année s’est déroulée normalement, sans grand changement dans les orientations des investissements des familles accompagnées par nos membres – des family offices et des multi family offices –, jusqu’au choc de la dissolution et du résultat des élections législatives le 7 juillet. Pendant l’été, il y a eu la trêve des Jeux olympiques puis les craintes se sont réactivées jusqu’à la nomination de Michel Barnier. La période est toujours compliquée, mais il faut garder à l’esprit que les familles sont des investisseurs de très long terme. Elles ne vont pas revoir leurs investissements mais plutôt adopter une attitude attentiste. Certaines familles se sont toutefois posé la question de partir… Il est intéressant d’observer ce qui se passe à l’international. En Grande-Bretagne, par exemple, des familles fortunées quittent le pays, car le cadre fiscal a évolué : elles partent en Suisse, en Italie, mais aussi à Dubaï ou Abu Dhabi.
La stabilité fiscale est importante surtout pour des investisseurs qui prennent des risques. S’ils ont le sentiment que le risque n’est plus rémunéré, que le cadre fiscal est instable ou que le gouvernement peut être renversé à tout moment, il est probable que leurs décisions d’allocation en soient affectées.
Vous évoquez souvent le rôle des family offices dans le financement de l’économie. Que représente le private equity dans les allocations des familles fortunées ? Quelles sont les approches privilégiées ?
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