Fortement encadrés par les dispositions légales, réglementaires, les limitations de risque et les engagements spécifiques vis-à-vis des clients, ce à quoi on peut ajouter une culture d’entreprise de plus en plus imprégnée par l’ISR, les sociétés de gestion sont rompues au strict respect de contraintes de toutes natures, fussent-elles nécessitées par le combat contre le covid-19.
Si la population en France a réagi très progressivement aux recommandations, puis aux injonctions des pouvoirs publics, les sociétés de gestion n’ont pas attendu pour mettre en œuvre les directives sanitaires destinées à endiguer la propagation du coronavirus. Bien que personne n’ait anticipé la vigueur de cette pandémie, les entreprises ont été incitées à se doter d’un plan de continuité d’activité (PCA) pour parer à tout choc extrême, selon divers scénarios de crise, afin de préserver leur fonctionnement, éventuellement en mode dégradé. Pour les sociétés de gestion, il s’agit de protéger les ressources intellectuelles et donc en priorité la pleine capacité de leurs collaborateurs. «Nous avons mis en place un PCA qui permet à tous nos collaborateurs de se connecter partout dès lors qu’ils disposent d’une connexion internet et d’une tablette. Cependant, dans le cas de pandémie que nous subissons, le confinement peut durer plus de quinze jours, si bien que, pour des raisons de confort, les gérants sont partis avec leurs ordinateurs et leurs doubles ou triples écrans. Nous avons donc reproduit à leur domicile exactement le même environnement de travail qu’au siège de la société», annonce Rémi Leservoisier, directeur général adjoint de Mandarine Gestion.
Grâce à la digitalisation, les grandes sociétés de gestion gagnent en agilité, ce qui aurait été impensable il y a peu. Encore fallait-il une volonté stratégique pour sa mise en œuvre. «Lorsque Peter Harrison a été nommé CEO de...