Le départ de François Badelon, l’un des fondateurs d’Amiral Gestion, a-t-il entraîné une réorganisation de la société ?
François Badelon a créé la société en 2003 avec le fonds Sextant PEA, puis s’est rapidement associé à Julien Lepage, David Poulet, Louis d’Arvieu et moi-même. L’équipe d’associés est toujours en place aujourd’hui ! A partir de 2008, François s’était focalisé sur le développement d’activités en dehors de la France, d’abord avec la création d’un bureau de représentation commerciale en Espagne, puis en 2016 avec l’implantation d’un bureau de recherche et d’analyse à Singapour. Signe de la confiance qu’il a dans l’équipe dirigeante l’ayant accompagné toutes ces années à la tête d’Amiral Gestion, François est toujours actionnaire à hauteur de 28 %.
Son départ n’a pas remis en cause l’organigramme de la société mais, à cette occasion, le comité de direction a été élargi de six à huit membres, avec l’intégration de Monia Donnen, secrétaire générale et RCCI, et de Véronique Le Heup, notre directrice de l’investissement responsable. Amiral Gestion a, depuis toujours, un faible turnover dans ses équipes. C’est sans doute un de ses points forts.
Comment expliquez-vous la stabilité des équipes durant toutes ces années ?
Nous avons créé un partenariat ouvert. Amiral Gestion a toujours eu la culture de l’intégration des talents et des associés. 100 % des salariés sont actionnaires de la société dès lors qu’ils ont au moins dix-huit mois d’ancienneté. Certains profils sont associés dès leur recrutement. Tous les talents qui nous rejoignent peuvent ainsi s’engager sur le long terme. Nous avons réussi à dissocier la société de gestion de ses fondateurs. Aujourd’hui, le groupe compte 52 personnes, dont une vingtaine à la gestion (hors gestion privée).