La suprématie de quelques valeurs technologiques sur les Bourses mondiales a porté les indices de sommet en sommet. Le processus de baisse des taux d’intérêt peut-il signer la fin de la dichotomie entre ces titres et le reste de la cote. Si les fondamentaux de ces stars restent solides, d’autres valeurs pourraient désormais tirer leur épingle du jeu.
Aucun superlatif ne semble assez puissant pour décrire le parcours boursier des 7 Magnifiques. Cette poignée de valeurs technologiques, toutes américaines, affiche en effet une santé insolente : sur les cinq dernières années, leur performance atteint + 400 %. Les capitalisations de Microsoft, Apple, Nvidia, Alphabet, Amazon, Meta et Tesla ont tellement progressé qu’elles représentent désormais le quart de l’indice S&P 500 et un tiers du Nasdaq 100. Leur envolée a tiré les indices vers des sommets. « Nous avons vu cette année les indices voler de record en record : 23 % des séances du S&P ont enregistré de nouveaux plus hauts », commente Vincent Juvyns, stratégiste chez J.P. Morgan AM.
Cette ascension interpelle les investisseurs. Peut-elle se poursuivre indéfiniment alors que le contexte comporte de nombreux aléas, dont les élections présidentielles aux Etats-Unis et un changement de politique monétaire ? Pour les gérants, la question est d’autant plus cruciale que, ces dernières années, la sous-exposition à ces valeurs s’est directement traduite par une sous-performance. A contrario, certains portefeuilles ne peuvent accorder une pondération trop importante à ces titres, pour des questions de gestion du risque.
«Les entreprises technologiques disposent actuellement de marges brutes autour de 60 % en moyenne, contre 45 % dans les années 2000.»
Pas de bulle en perspective
Pourtant, la perspective d’une bulle semble écartée. Tout d’abord, car ces sociétés bénéficient d’atouts hors du commun. A commencer par des résultats extrêmement profitables. « Depuis les années 2000, la contribution des acteurs de la tech à la révision à la hausse des...