« Avec cette implantation, nous souhaitons mieux servir nos clients français et accélérer le développement de la clientèle institutionnelle en France et en Europe continentale. Par ailleurs, nous voulons lancer, avec l’équipe de gestion locale, de nouvelles stratégies adaptées au marché français, notamment sur l’immobilier en dette senior et junior », explique Loïc Fery, président fondateur et co-directeur des investissements de Chenavari. Alors que le secteur immobilier commence à susciter des inquiétudes, Loïc Fery estime, au contraire, que le timing est plutôt favorable pour investir en dette immobilière afin de profiter de la baisse des valorisations de certains actifs immobiliers. 

En attendant, c’est l’ensemble de ses expertises qui va être déployé auprès de la clientèle française composée de caisses de retraite, de compagnies d’assurance, de family offices et de réseaux bancaires. « Notre offre couvre le crédit, le financement d’actifs réels et la dette privée. Nous avons la conviction que la part du fixed income alternatif dans les allocations des investisseurs institutionnels va croître dans les prochains mois ». 

La moitié des encours est aujourd’hui investie dans des fonds ouverts. Le fonds (sous délégation de gestion) Lyxor/Chenavari Credit Fund est un des plus gros fonds ouverts gérés par Chenavari avec, à ce jour, plus de 750 millions d’euros d’encours. Disponible sur la plateforme de distribution Lyxor/Amundi, il met en place des stratégies d’arbitrage (obligation et dérivés de crédit). Ce fonds compte une poche d’obligations corporate et une poche de valeurs financières gérée par l’équipe parisienne. « Nous gérons également, pour des institutionnels, des mandats de gestion sur mesure qui couvrent toute la palette de notre savoir-faire en fixed income alternatif », poursuit Loïc Fery. 

Aucun objectif de taille n’a été communiqué pour le marché français qui représente déjà 10 % des 5 milliards d’euros d’encours, Chenavari étant solidement implanté en Europe (40 %), aux Etats-Unis (35 %) et auprès de fonds souverains au Moyen-Orient. Toutefois, considérant l’environnement propice pour les stratégies déployées, Loïc Fery vise un doublement de la taille de la société d’ici trois ans, « avec la France comme contributeur de cette croissance ».