UBS a dévoilé son cinquième bilan annuel des activités des single family offices établi à partir des réponses de 320 de ses clients dans le monde. Premier constat : un retour à l’équilibre entre actifs risqués et actifs non risqués dans les allocations.
Selon le rapport, les portefeuilles des family offices évoluent vers des allocations plus équilibrées et l’exposition aux obligations est la plus élevée depuis cinq ans. Les préférences divergent selon les régions : les family offices d’Amérique latine ont le plus d’allocations en obligations (27 %) quand les Américains les délaissent (7 %). En Europe, les allocations sont plutôt prudentes à l’exception de la Suisse qui priorise les actions (29 %).
L’exposition au marché américain constitue toujours la part majoritaire des allocations régionales des family offices (50 %), chiffre susceptible de croître : plus d’un tiers des gestionnaires souhaite encore se renforcer sur ce marché.
L’enjeu des family offices est la diversification de leurs portefeuilles. Les gestionnaires choisissent notamment les obligations à duration courte de haute qualité, notamment aux États-Unis et en Asie du Nord (47 et 45 %). L’IA générative est devenu le principal thème d’investissement des family offices : 78 % y investiront probablement d’ici deux à trois ans, nombre qui grimpe à 83 % chez les gestionnaires américains et même 89 % en Asie du Nord. La gestion active s’impose par ailleurs à nouveau comme un système de diversification chez l’ensemble des family offices, et particulièrement en Asie du Sud-Est (50 %).
Au cours des 12 prochains mois, les inquiétudes des gestionnaires sont orientées vers les conflits mondiaux et les crises économiques. Régionalement, la géopolitique inquiète le plus le Moyen-Orient (68 %) et l’inflation l’Amérique latine (60 %). À l’horizon des cinq prochaines années, la crainte du changement climatique croît chez l’ensemble des family offices, et devient la principale préoccupation en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. Par conséquent, 57 % des gestionnaires prennent déjà en compte des critères de durabilité et de développement durable pour leurs portefeuilles d’investissement.