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Pour ses 5 ans, Thematics AM s’offre de beaux succès auprès des institutionnels

Publié le 27 février 2024 à 16h20

Catherine Rekik

La boutique affiliée à Natixis IM a fêté en décembre dernier le cinquième anniversaire du lancement de ses premiers fonds thématiques. L’objectif d’atteindre 5 Md€ d’encours à horizon 5 ans, annoncé lors de la création de Thematics AM, n’a pas été atteint mais cela n’a pas pour autant gâché la fête d’anniversaire.

« Nous sommes satisfaits du chemin parcouru » indique Mohammed Amor, président de Thematics AM. Sur la période écoulée, deux stratégies ont complété l’offre et l’équipe est passée de 6 à 22 personnes, dont 10 gérants. A fin décembre 2023, les encours sont remontés à 3,6 Md€ - ils étaient retombés de 3,8 à 2,7 Md€ fin 2022-, et la collecte nette est ressortie à 100 M€, les flux se concentrant sur les stratégies investies dans les thèmes de l’IA&robotique et de l’eau.

Environ 30% des encours sont gérés pour le compte d’investisseurs français, 35% pour des européens et le solde principalement pour des clients établis au Moyen-Orient et en Asie. « Nous avons connu un bon développement en Asie mais aussi en Europe du Sud même si le marché italien a été un peu plus compliqué en 2023. Nous constatons aussi une belle adhésion des clients latino-américains à nos stratégies ». L’an dernier, deux appels d’offres ont également été remportés pour un fonds de pension britannique (50 M€) et pour une caisse de retraite française (70 M€). Et, plus récemment, un appel d’offre de 500 M€ a été gagné, un montant qui sera déployé prochainement dans le fonds Thematics Safety. « Depuis un peu plus d’un an, nous constatons plus de marques d’intérêt des investisseurs institutionnels pour nos fonds thématiques. Pour l’instant, ils ne représentent que 7% de nos encours globaux mais ils devraient rapidement dépasser les 10% ». Les investisseurs institutionnels semblent mieux disposés aujourd’hui à payer le juste prix pour le savoir-faire déployé par l’équipe de gestion. La concurrence des ETF thématiques existe bel et bien « mais ces produits affichent des frais plus élevés que les parts institutionnelles de nos fonds » précise Mohammed Amor.

L’accélération des flux provenant des investisseurs institutionnels devrait contribuer à la croissance des encours dans les prochaines années. Karen Kharmandarian, associé et gérant de portefeuille senior, rappelle toutefois que « la capacité maximale des fonds se situe entre 3,5 et 4 Md€. Au-delà, la gestion devient plus compliquée car nos fonds ont tous une exposition à de nombreuses small&mid caps ». A moyen terme, de nouveaux fonds devraient être lancés. « Il faut environ 18 mois pour lancer une nouvelle thématique, à condition qu’elle réponde à une tendance structurelle et intègre au moins 200 valeurs issues de différents secteurs. Nous ne voulons pas d’un univers d’investissement trop restreint qui nous obligerait à être investis uniquement sur des large caps ».

D’ici 5 ans, le groupe espère que, grâce à de nouveaux produits et à la diversification de sa clientèle, les encours atteindront les 10 Md€.

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