« Depuis que nous avons acquis une foncière forestière en 2015 et créé ensuite un GFI, nous dialoguons régulièrement avec les SAFER (société d’aménagement foncier et d’établissement rural). Nous avons appris à connaître le monde agricole et à en évaluer les forces et les faiblesses. Ce qui nous a conduits à lancer en 2016 une entreprise solidaire, Terres de France, en nous appuyant sur un gérant spécialiste du monde agricole et agriculteur. L’avantage fiscal associé à ce type d’investissement ayant disparu, nous avons réfléchi à la création d’un nouveau produit répondant à la demande de nos clients CGP, banquiers privés et family offices », explique Matthieu Lambert, directeur général délégué de Vatel Capital. La réflexion a été initiée avec le soutien d’un assureur, le groupe Ageas, qui a été associé à l’élaboration des statuts de la SC Terres Invest en faisant part de ses contraintes pour pouvoir référencer ce véhicule dans ses contrats d’assurance. « Le choix d’une SC résulte de la réflexion commune avec Ageas, car il s’agit d’un format juridique avec lequel les assureurs sont à l’aise.  Terres Invest est ainsi la première UC permettant d’investir en foncier agricole, un domaine qui a toujours été le parent pauvre de l’épargne financière ». 

Après le référencement auprès de Ageas et Generali France, Vatel Capital tente de convaincre d’autres distributeurs d’adhérer à ce produit qui a une valeur liquidative bimensuelle. Concrètement, Terres Invest acquiert des terres agricoles proposées par les SAFER ou des agents immobiliers spécialisés en région, puis les met en location. Le groupe favorise ainsi l’installation d’un jeune exploitant qui sort d’une école agricole et dont la viabilité du projet a été étudiée en amont. « Aujourd’hui, 5 exploitations sont logées dans Terres Invest. Nous avons acquis récemment une parcelle de 256 hectares à Civray sur nos fonds propres. Nous espérons lever rapidement une centaine de millions d’euros. Terres Invest, qui offre une perspective de rendement annualisé de 5 % sur 8 ans, devrait trouver sa place comme actif de diversification dans un contrat d’assurance-vie ».