Trois ans après une première approche avortée, BBVA, numéro 2 sur son marché domestique, a formulé début mai une offre de fusion avec son concurrent Sabadell, quatrième plus grande banque espagnole. Quelques jours plus tard, l’établissement néerlandais ABN Amro annonçait l’acquisition de la banque privée allemande Hauck Aufhäuser Lampe, tandis qu’Emmanuel Macron, dans une interview, appelait de ses vœux une relance des rapprochements transfrontaliers en Europe.
Trois ans après une première approche avortée, BBVA, numéro 2 sur son marché domestique, a formulé début mai une offre de fusion avec son concurrent Sabadell, quatrième plus grande banque espagnole. Quelques jours plus tard, l’établissement néerlandais ABN Amro annonçait l’acquisition de la banque privée allemande Hauck Aufhäuser Lampe, tandis qu’Emmanuel Macron, dans une interview, appelait de ses vœux une relance des rapprochements transfrontaliers en Europe.
Si la plupart des analystes et des investisseurs jugent ces derniers peu probables pour des raisons comptables, fiscales ou encore politiques, ils s’attendent en revanche à une accélération du phénomène de concentration dans certains pays, Espagne et Italie en tête. Une perspective qu’ils voient plutôt d’un bon œil. « De tels rapprochements seraient de nature à soutenir les niveaux de marges des acteurs concernés, encore relativement faibles pour certains d’entre eux », avance ainsi Julien de Saussure, gérant de fonds chez Edram. Deputy Head of Economics & Cross-Asset Strategy chez Kepler Cheuvreux, Philippe Ferreira estime quant à lui que « la thématique M&A ne peut qu’affecter positivement les cours de Bourse ». A titre d’illustration, BBVA propose aux actionnaires de Sabadell une prime de 30 % par rapport au cours boursier en vigueur la veille de l’annonce.
Du côté des investisseurs en dette, l’appréciation est également favorable. « Lorsque ces opérations sont financées sur la base d’un échange d’actions (aucun...