Les fonds actions thématiques, encore confidentiels il y a quelques années, ont triplé de taille en quatre ans pour peser 65 milliards d’euros aujourd’hui, soit 12 % de l’univers des fonds actions monde.
Dans un contexte de crise lié à la pandémie, peu lisible, et aux perspectives économiques incertaines, l’identification de «mégatendances» en forte croissance dans le monde aide les investisseurs à se projeter. Ce qui explique les collectes et bonnes performances sur trois thèmes principaux : la tech et la digitalisation de l’économie ; la silver economy et la santé ; et enfin la transition climatique et l’environnement.
«Face à des ETF jugés “froids”, la gestion thématique, “plus chaude”, offre une dynamique à nouveau positive pour la gestion active de convictions chez de nombreux acteurs tels que Pictet AM ou La Financière de l’Echiquier. Mais face à ce succès, les ETF ripostent et présentent aujourd’hui des blockbusters de taille, comme le montrent les lancements d’iShares ou de Lyxor», indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
L’acteur historique Pictet, qui développe cette approche depuis vingt-cinq ans, a été copié par tous les gérants actions, et principalement ceux qui ont la capacité de suivre des thèmes au niveau mondial comme BNP Paribas AM, BlackRock, Credit Suisse…
«Lorsque l’on parle de thématiques à long terme impactant nos économies, il est difficile d’éviter le thème de l’environnement et du réchauffement climatique. Cela explique les fortes collectes sur les fonds et les sociétés de gestion en pointe sur ces sujets ESG comme Nordea, Robeco ou Candriam.»