« Exceptionnelle », « inédite », « anxiogène »… Les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer 2020. Le pire était à craindre en matière de collecte, mais l’année s’est terminée dans le vert, notamment grâce aux flux sur les actions. Une poignée d’acteurs concentrent l’essentiel des flux.

«Alors que l’industrie de la gestion d’actifs européenne avait vu partir en fumée près de 1 000 milliards d’euros au pire moment de la crise (dont 300 milliards d’euros de décollecte), l’année 2020 ne se termine finalement pas si mal, avec une collecte nette positive de 250 milliards d’euros, indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
Contrairement aux années précédentes, les investisseurs ont boudé les fonds obligataires, les fonds diversifiés et les fonds alternatifs pour privilégier une stratégie de “ barbellisation ” : à la fois du cash et des actions. »
Sur les actions, le tiercé gagnant pour collecter en 2020 était : actions monde/thématiques de croissance/ISR. L’Europe reste à la traîne et continue de décollecter en 2020. La crise a renforcé l’intérêt des investisseurs pour les grandes thématiques comme la digitalisation ou la santé, ainsi que pour les approches responsables.
Que ce soit en gestion active ou passive, les grands gérants anglo-saxons profitent à plein d’un environnement propice aux thématiques internationales : BlackRock, Aviva, JPMorgan AM, Morgan Stanley et UBS se partagent le podium en Europe. « Les gérants focalisés sur l’Europe ou le Royaume-Uni ne gardent que les miettes, voire décollectent », précise Jean-François Bay. Le top 5 en Europe pèse 70 % de la collecte nette hors monétaire. La concentration du secteur autour de quelques grandes marques s’accentue encore en 2020.

