Les ETF continuent à séduire les investisseurs. En 2017, leur encours a progressé de 34 % à 595 milliards de dollars. En Europe, bien que la demande ait quelque peu ralenti en fin d’année, cette dernière augmente globalement de 23 milliards d’euros, ce qui porte l’encours total à un nouveau sommet de 93,9 milliards d’euros. Pour autant, l’année passée constitue une nouvelle étape dans l’évolution de l’activité des ETF.
En 2017, bien que la gestion passive ait attiré davantage de flux que la gestion active, l’écart entre les deux styles s’est sensiblement réduit. Ensuite, les ETF sur actions européennes ont collecté en net le double de leurs concurrents sur les actions américaines. Après un début en fanfare, les craintes d’une forte hausse de l’inflation et des taux d’intérêt infléchissent quelque peu la demande sans la remettre en cause.«La consolidation de début février qui a accompagné la forte hausse de la volatilité n’a pas remis en cause la tendance favorable aux actifs risqués. Globalement, la demande reste forte sur les actions Europe, Etats-Unis, Asie et pays émergents», confirme Marlène Hassine-Konqui, directrice de la recherche ETF chez Lyxor ETF.
De son côté, Thibaud de Cherisey, directeur du développement des ETF chez Invesco PowerShares, précise que, à mi-février, la collecte s’élevait à 700 millions de dollars : «En termes d’importance de flux, la stratégie bêta tient toujours le haut du pavé. Très clairement, il y a des fonds de smart beta que les investisseurs ne comparent pas avec des fonds passifs, mais ils les mettent en concurrence avec des fonds activement gérés et regardent lesquels conviennent le mieux à leurs contraintes. Donc le succès du smart beta ne résulte pas simplement d’une division ou d’un affaiblissement de la poche passive, cela vient aussi de la poche active», poursuit Thibaud de Cherisey.
Comme on le voit, la demande réagit positivement à une offre de plus...