Sujette à controverse en raison de sa forte sophistication technique, la gestion factorielle s’invite progressivement dans les procédures d’investissement maintenant qu’elle s’est débarrassée du biais martingale dans lequel ses opposants voulaient l’enfermer.
Pourquoi investir dans des fonds recourant à la gestion factorielle ?
Depuis le premier modèle factoriel conçu par les professeurs Eugene Fama (prix Nobel en 2013) et Kenneth French, d’importants progrès ont été réalisés. Dans les années 1990, l’objectif visait à expliquer la performance d’un portefeuille en dépassant la notion de bêta. En effet, toute déviation du cours d’une action par rapport aux enseignements du Capital Asset Pricing Model était jusque-là classée comme étant une anomalie de marché. Au cours des années récentes, la recherche a permis de mettre en avant les principaux facteurs explicatifs des performances passées et, par voie de conséquence, leur utilisation pour améliorer la soutenabilité des performances futures. De ce point de vue, la gestion factorielle peut être considérée comme un outil d’encadrement des risques auxquels un portefeuille est exposé et permettant de préciser l’existence de primes qu’il peut capter. L’esprit humain étant fondamentalement biaisé, la gestion factorielle va continuer à disposer d’un gisement d’anomalies de marché porteuses d’opportunités.
Quelles stratégies adopter ?
Les stratégies mono facteur, comme faible volatilité, croissance, taille de capitalisation, ont obtenu de bonnes performances mais la soutenabilité de celles-ci dépend beaucoup des phases de marché. Les stratégies multifactorielles bénéficient de l’avantage de la diversification des sources de primes à capter. Elles améliorent aussi l’optimisation du portefeuille en l’axant vers une maximisation du gain ou vers une réduction aux risques. Pour autant, la...