Pour l’instant, les fondamentaux restent solides, ce qui justifie l’arrêt des politiques monétaires non conventionnelles, mais chacun envisage des scénarios alternatifs pouvant conduire à une tendance baissière de la Bourse. La hausse du dollar des Etats-Unis constitue à cet égard l’un des facteurs les plus suivis, comme le montrent les ventes réalisées depuis le début de l’année par les investisseurs sur la dette émergente en devises dures. Les actions de pays émergents ont également subi des prises de profit, l’indice MSCI Emerging Markets ayant reculé de 6,66 % sur les six premiers mois de l’année. Pour autant, de telles réactions s’approchent davantage d’un réflexe de sauvegarde que d’une remise en cause des allocations de long terme. «Les principaux marchés émergents affichant des fondamentaux plus solides, tels que la Chine, la Corée du Sud, Taïwan, ont néanmoins continué à faire état de performances satisfaisantes», souligne ainsi Jan Boudewijns, responsable de la gestion actions émergentes chez Candriam.

Une Asie bicéphale

L’Asie, notamment, bénéficie d’un environnement toujours favorable, la Chine s’affirmant de plus en plus comme la locomotive économique de la région, alors que le Japon lutte pour conserver un rôle de leader dans plusieurs secteurs clés. En outre, la lutte contre la pollution en Chine a nécessité la fermeture d’unités de production obsolètes, ce qui assainit un marché en surcapacité, mais favorise aussi l’investissement dans des procédés de fabrication plus respectueux...