La gestion thématique est elle aussi gagnée par l’engouement suscité par le lancement de ChatGPT. Si les fonds qui permettent de capitaliser sur les nouvelles perspectives de l’IA dite générative ont déjà rebondi, il n’est pas trop tard, de l’avis des gérants, pour se positionner pour le long terme.
Avec l’adoption massive et sans précédent de ChatGPT, le robot conversationnel d’OpenAI basé sur un grand modèle de langage (LLM1) ultra-performant, dès son lancement fin novembre, l’engouement des investisseurs pour les sociétés technologiques contribuant à l’accélération de l’intelligence artificielle générative (IAG) est tout aussi spectaculaire. Depuis le début de l’année, le Nasdaq ne doit son rebond qu’à sa nouvelle star, Nvidia, spécialiste des processeurs graphiques utilisés dans l’IA, qui a bondi de 188 %2 et rejoint le club très fermé des 1 000 milliards de dollars de capitalisation, et aux GAFAM dont les progressions oscillent entre 37 %2, pour Alphabet (Google) et 132 %2 pour Meta (Facebook).
«Les grands modèles de langage sont un game changer pour l’innovation dans toutes les industries et pas uniquement pour les sociétés qui fournissent cette technologie universelle ou en facilitent la propagation rapide dans toute notre vie quotidienne. »
Les prémices d’une révolution technologique
Un tel engouement s’explique par la rupture technologique, sans précédent selon Bill Gates depuis l’interface graphique, que représente l’IAG et par sa force d’entraînement pour l’économie mondiale. Goldman Sachs estime que, sur dix ans, l’adoption de l’IA pourrait entraîner une croissance économique mondiale supplémentaire de près de 7 milliards de dollars et une hausse de la productivité de 1,5 % par an. « Depuis plusieurs années, l’IA est une révolution silencieuse, mais avec sa dimension générative et la croissance...