Créée en Espagne, Indexa Capital est une société qui propose de la gestion de portefeuille automatisée à bas prix, sur le modèle des Américains Betterment et Wealthfront. Désormais à la tête de 1,6 milliard d’euros d’encours pour 62 000 clients, et rentable depuis 2019, Indexa Capital s’attaque au marché français.
Pour cela, elle se dote d’une assurance-vie, en partenariat avec Spirica. « La France est un marché important, sans leader de taille sur notre segment de la gestion automatisée », justifie François Derbaix, cofondateur et administrateur délégué d’Indexa Courtier, la structure française du groupe. Le plus gros acteur, Yomoni, revendique 817 millions d’euros d’encours à fin 2022.
Le contrat Indexa Vie Spirica, accessible avec 500 euros, propose une gestion sous mandat selon 10 profils de risque. Les portefeuilles diffèrent selon le montant investi, avec trois niveaux : moins de 10 000 euros, entre 10 et 100 000 euros et au-delà de 100 000 euros. Une allocation ISR est également proposée. Toutes sont investies en ETF, principalement des fonds gérés par Vanguard. La gestion des mandats est, elle aussi, passive. « Notre performance dépend directement de celle de marchés globaux, car nous ne faisons pas de paris tactiques », indique François Derbaix. Atout phare de ce contrat : ses frais réduits. Ces derniers se chiffrent à 0,81 %, soit 0,67 % de frais de gestion annuels prélevés par l’assureur, dont une partie revient à Indexa, ainsi que 0,14 % de frais moyens des ETF. La compagnie ne prélève pas de frais de mandat, ce qui la distingue de ses principaux concurrents.
Les fondateurs d’Indexa Capital se fixent des objectifs modestes pour l’année de lancement, de l’ordre de 10 millions d’euros de collecte. « Nous saurons nous montrer patients, assure François Derbaix. En Espagne, nous avons démarré lentement avant de bénéficier d’un effet boule de neige grâce au bouche-à-oreille. » Un scénario qu’ils espèrent bien reproduire. Le lancement d’une offre de compte-titres est aussi dans les tuyaux, sous réserve de trouver une banque dépositaire. Saxo Bank est envisagée.