Schroders Capital a décidé de mettre à profit l’ouverture du marché des actifs non cotés vers la clientèle de détail permise par la refonte des fonds européens d’investissement à long terme (ELTIF) et par l’entrée en vigueur de la loi Industrie verte en France. Présentation du fonds Schroders Capital Europe Infrastructure Credit (ERIC) par Yves Desjardins, directeur pour l’Europe de l’Ouest.
Quel intérêt y a-t-il à investir dans les infrastructures ?
Elles ont l’avantage d’offrir une très bonne visibilité sur les cash flows et de bénéficier d’une indexation des revenus sur l’inflation. Par ailleurs, le taux de défaut moyen à long terme, de l’ordre de 0,5 %*, est inférieur à celui observé dans le cadre du financement privé d’entreprises (plus de 1 %*) et de la dette cotée high yield (supérieur à 2 %*). Ce taux de défaut tend à rester stable même lors de la survenance de crises aiguës (tandis qu’on observe alors des pics dans le domaine de la dette privée corporate) et, en cas de défaillance, le taux de recovery est plus important pour les infrastructures dont les sous-jacents sont des actifs tangibles.
Les infrastructures nous semblent donc parfaitement adaptées pour proposer à une clientèle de non-professionnels une approche plus prudente de l’investissement dans le non coté.
Comment les équipes d’investissement de Schroders Capital sont-elles structurées dans ce domaine ?
L’équipe dédiée à l’investissement en dette d’infrastructure, qui a été mise sur pied en 2015, compte aujourd’hui une trentaine de collaborateurs, la plupart d’entre eux étant basés à Paris.
Depuis 2015, plus de 5,7 Md€* ont été déployés sur ce segment des infrastructures, et les encours sous gestion sont actuellement de l’ordre de 4,8 Md*. Initialement, les investissements portaient sur la dette senior, qui offrait des rendements attrayants dans un environnement de taux bas, voire négatifs. Avec la remontée des taux d’intérêt, la demande s’est déplacée vers la dette sub-investment grade. Sur cette catégorie de dette d’infrastructure, dans les conditions actuelles de marché, les rendements observés sont de l’ordre de 7 à 9 %*. C’est sur ce segment que va investir le nouveau fonds ELTIF que nous sommes en train de commercialiser, Schroders Capital Europe Infrastructure Credit (ERIC).
Quelles sont les principales caractéristiques de ce nouveau fonds ?
Il s’agit d’un fonds evergreen qui offre une certaine liquidité, la fréquence des souscriptions/rachats étant bimensuelle. Une période de lock-up initial de trois ans est toutefois prévue.
Le fonds compte deux poches d’investissement, l’une à faible risque, l’autre avec un risque moyen. Dans les deux cas, les investissements peuvent se faire à travers des fonds maison ou directement dans les projets en prêtant aux côtés de ces fonds maison. Ces projets sont les mêmes que ceux financés dans le cadre des véhicules d’investissement à destination de la clientèle institutionnelle et ils le sont aux mêmes conditions, dans un souci de transparence, de cohérence et aussi de réputation. Ce sourcing commun permet d’ailleurs de limiter les frais de gestion et de distribution, qui s’établissent à 2 %*.
Le fonds comporte également une troisième poche regroupant les actifs liquides, dont le poids est de 15 %. Les flux de trésorerie certains à moins de 12 mois étant conséquents dans notre univers actuel d’investissement de dette d’infrastructures – notamment grâce au versement annuel de coupons de l’ordre de 8 à 8,5 %* –, l’équipe d’investissement prévoit un poids des actifs monétaires réduit dans cette poche de liquidités. Ceci a pour conséquence de limiter l’effet de dilution potentielle sur la performance du fonds. Ainsi, sur une base annuelle, dans les conditions de taux et de marché actuelles, la rémunération brute annuelle estimée se situe aux alentours de 8 à 8,5 % (6 à 6,5 % en net)*.
Dans quels types de projets va-t-il investir ?
Notre objectif avec ce fonds est d’avoir une approche diversifiée de l’investissement. Nous allons donc financer des projets en lien avec la transition écologique et énergétique (parcs éoliens et photovoltaïques, transformation de déchets en énergie, etc.), mais aussi dans le secteur des télécoms (tours télécoms, data centers, fibre optique) ou encore des infrastructures plus traditionnelles comme les voies ferrées, les autoroutes et les aéroports, ainsi que des infrastructures sociales (hôpitaux).
Quels vont être les canaux de distribution ?
Nous estimons que 60 à 80 %* des flux vont venir de contrats d’assurance vie par l’intermédiaire des compagnies d’assurances elles-mêmes, auprès desquelles nous sommes en train de faire référencer le fonds. Nous allons également travailler avec la gestion privée ainsi qu’avec les principales plateformes de CGP.
Compte tenu de l’obligation faite par la loi Industrie verte de proposer une gestion pilotée comprenant une part minimale d’investissements dans le non coté pour les plans d’épargne retraite, nous tablons également sur une croissance forte des flux à partir de ce type de supports.
*Source : Schroders Capital, mars 2025.
Schroders Capital Europe Infrastructure Credit est un FCP FPS agréé ELTIF par l’AMF le 14 février 2025. Les rendements et performances indiqués sont estimés sur une base annuelle dans les conditions de taux et de marché actuelles. Les rendements et performances cibles ne sont ni une assurance ni une garantie de performance du fonds. La performance du fonds dépendra des évolutions futures du marché qui peuvent être aléatoires et ne peuvent être prédites avec précision. Veuillez consulter le prospectus du fonds pour plus d’informations.