Une faible corrélation aux cycles économiques et aux marchés, des cash-flows prévisibles et réguliers, une bonne protection contre l’inflation : les infrastructures offrent un cadre d’investissement intéressant. Au point d’attirer un spectre d’investisseurs de plus en plus large. Lumière sur cette classe d’actifs avec Alban de la Selle, managing partner et CIO de Generali Global Infrastructure (GGI)*.
La crise sanitaire a une nouvelle fois apporté la démonstration du fait que les infrastructures se comportent bien dans les phases de tensions sur les marchés…
Effectivement, tout comme pendant les crises financières de 2008 et de 2012, la classe d’actifs a bien performé par rapport au reste du marché. Plusieurs raisons à cela. Les infrastructures concernent dans une grande majorité des cas des services essentiels (transport, électricité, eau), qui sont relativement décorrélés des cycles économiques. Il s’agit souvent d’activités régulées, voire monopolistiques, qui sont de ce fait protégées de la concurrence par de fortes barrières à l’entrée. Et, grâce à des contrats de moyen et de long terme, les revenus dégagés sont relativement stables, quel que soit l’environnement. Les infrastructures génèrent donc des cash-flows prévisibles et réguliers. Et puis il s’agit d’actifs « physiques », tangibles et stables. Autant d’éléments qui rassurent les investisseurs en temps de crise.
La classe d’actifs présente-t-elle un intérêt particulier dans l’environnement actuel ?
L’inflation, qui est au cœur des préoccupations, ne constitue pas un facteur de risque pour les infrastructures. Bien au contraire ! La plupart du temps, une grande partie des revenus des projets est en effet indexée sur l’inflation (pensons par exemple aux tarifs des autoroutes à péage), ce qui permet de faire face à la hausse des coûts d’exploitation et même de dégager un rendement supplémentaire.
De la même manière, la hausse des taux d’intérêt ne doit pas être problématique. En ce qui concerne les investissements en dette, le relèvement des taux est neutre si la dette est à taux fixe et il entraîne même un rendement supérieur si la dette est à taux variable. Quant à l’investissement en fonds propres, il est généralement protégé par des instruments de couverture (swaps), que les prêteurs exigent avant la mise en place de leurs financements.
Observe-t-on de ce fait un élargissement du spectre d’investisseurs qui se positionnent sur la classe d’actifs ?
Historiquement, les investissements en infrastructures étaient l’apanage de spécialistes, en raison du ticket minimal requis pour ces investissements.
Compte tenu des caractéristiques de la classe d’actifs que nous venons d’évoquer et de la configuration actuelle des marchés, nous constatons chez GGI un intérêt croissant de la part de la clientèle privée, qui recherche des actifs offrant des rendements stables et meilleurs que ceux servis par le marché obligataire. De plus en plus, les conseillers en gestion de patrimoine et les banques privées présentent donc des solutions d’investissements en infrastructures à leurs clients, dans une optique de diversification de leurs portefeuilles par rapport aux classes d’actifs traditionnelles.
Dans ce contexte, notre organisation constitue un atout majeur car elle permet de faire le pont entre le monde institutionnel et le retail. Notre plateforme de financement d’infrastructures, qui gère plus de 6 milliards d’euros d’encours, bénéficie en effet de son rattachement au groupe Generali, qui commercialise les produits via son réseau de distribution.
Ces « nouveaux » clients privés ont-ils des attentes spécifiques, au-delà de l’aspect rendement ?
Ils veulent s’assurer que leur épargne est utilisée de manière vertueuse. Les produits que nous proposons, qui intègrent les préoccupations ESG, sont en phase avec ces aspirations. Dès sa création en 2018, GGI a embrassé des règles d’investissement très volontaristes en la matière. Les thèmes comme la mobilité verte – notamment le rail – et la transition énergétique au sens large, qui attirent particulièrement les investisseurs privés, sont au cœur de notre politique d’investissement.
*GGI fait partie de Generali Investments.
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