En mars 2020, à la veille du premier confinement, Funds interrogeait ses lecteurs sur leur niveau de connaissance et leurs souhaits en matière d’ISR. Après deux années de pandémie, alors que l’ISR a connu une forte accélération aussi bien en termes d’offre que de flux, ce nouveau sondage, réalisé entre le 9 et le 28 mars, confirme la préférence des investisseurs pour les fonds responsables et ayant un impact environnemental et/ou social, mais cet impact ne peut être dissocié de la performance.
Près des deux tiers des sondés estiment toutefois que les informations extra-financières dont disposent les gérants ne sont pas suffisamment qualitatives. Ils veulent également une meilleure définition des critères d’impact utilisés.
En 2020, ils étaient nombreux à souhaiter une évolution du label ISR. Peu estiment aujourd’hui que ce label est nécessaire pour sélectionner un fonds, mais pour autant, la classification SFDR n’a pas rendu l’offre plus lisible. Enfin, en ce qui concerne les produits proposés, les critiques se concentrent toujours sur le « greenwashing » et les attentes sont fortes en matière de biodiversité et de fonds à impact social.
Vous êtes ...
Comment qualifiez-vous vos connaissances en matière d’investissement responsable ?
Considérez-vous que la crise du Covid-19 a accru votre intérêt ou celui de vos clients pour l’investissement responsable ?
Qu’attendez-vous d’un fonds d’investissement responsable ?
(plusieurs choix possibles)
La qualité des informations extra-financières dont disposent les gérants vous semblent-elles assez solides pour justifier un investissement responsable ?
En matière d’impact, quels sont les points que vous souhaiteriez voir améliorer ?
Quelles sont, selon vous, les classes d’actifs pour lesquelles la notion d’impact a le plus de sens (actions, obligations, immobilier, etc.) ?
Sans surprise, les répondants au sondage de Funds considèrent que les actions sont la classe d’actifs pour laquelle la notion d’impact a le plus de sens. En effet, l’offre à destination de la distribution intermédiée se compose essentiellement de fonds actions et notamment de fonds thématiques. L’immobilier vient en deuxième position, suivi par les obligations. Nombreux sont ceux qui estiment que l’impact devrait concerner toutes les classes d’actifs, dans le coté et le non-coté.
Le label ISR est-il nécessaire et suffisant pour sélectionner un fonds durable ?
Considérez-vous que la classification SFDR en articles 6,8 et 9 simplifie l’offre ?
Pour expliquer le caractère durable d’un fonds à vos clients, vous évoquez : (plusieurs choix possibles)
Citez des sociétés de gestion qui vous paraissent en pointe en matière d’offre de fonds responsables et d’impact ?
Une cinquantaine de sociétés de gestion ont été citées contre une trentaine il y a deux ans. Le trio de tête reste le même mais Mirova ravit la première place à Sycomore. Quelques acteurs de l’immobilier sont désormais cités, les fonds immobiliers étant éligibles au label ISR depuis octobre 2020.
Donnez quelques noms de fonds responsables dans lesquels vous êtes investis ou vous souhaiteriez investir ?
Le nombre de fonds cités a quasiment doublé en deux ans et parmi eux, les fonds thématiques restent majoritaires, notamment ceux investis dans l’eau comme Pictet Water, BNP Paribas Aqua ou Fidelity Water&Waste. Des produits plus
récents comme M Climate Solutions proposé par Montpensier ou Mandarine Global Transition figurent aussi parmi les plus mentionnés.
Aujourd’hui, à quels types de fonds responsables aimeriez-vous avoir accès (fonds multi-actifs, fonds sur la biodiversité, l’alignement sur l’accord de Paris, l’éducation, etc.)
En matière d’investissement responsable, un des problèmes le plus souvent évoqués par les CGP concerne le manque de diversité en termes de classes d’actifs. Sans surprise, c’est donc un besoin de fonds multi-actifs responsables qui s’exprime le plus à travers cette question. Les sondés veulent également plus de fonds reflétant de vraies convictions ISR et générant de l’impact, en particulier de l’impact social. Le thème de l’éducation a fréquemment été cité ainsi que l’égalité des chances et l’inclusion. Mais c’est de loin la biodiversité qui semble attirer les investisseurs. Un thème qui prend de l’importance mais qui reste difficile à mettre en œuvre, un vrai défi pour les gestionnaires d’actifs...